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Le tête en l'air
25 avril 2018

Top sensations en avion de chasse

Avant d'effectuer un vol en avion de chasse, je me demandais pourquoi on trouvait si peu de retour d'expérience sur le sujet. Mais, maintenant que je l'ai fait, je comprends pourquoi : il est difficile de décrire une telle expérience. J'ai réalisé ce vol il y a maintenant trois semaines, et je peine toujours à trouver mes mots pour le décrire. Mais je vais essayer, car cela pourra intéresser ceux qui hésitent à se lancer dans l'aventure. Cela s'est passé du côté de Rennes. Je suis parvenu aux environs de 12h30 à l'aérodrome où j'ai fait la connaissance de mon futur instructeur. Les autres n'allaient pas tarder à arriver : deux autres personnes allaient passer ce jour-là. Cela a commencé par un briefing nous décrivant le vol, les particularités de l'avion, les questions de sécurité... A la fin, notre instructeur a tiré au hasard l'ordre de vol : alleluia, je tombais en première position ! Me sentant comme un gosse allant à Disneyland, je suis allé enfiler ma combinaison de vol. Le stress est monté d'un cran lorsque je suis sorti, arborant fièrement mon nouveau vêtement. Après quoi j'ai rejoint l'avion en compagnie du pilote. Les autres sont restés derrière les barrières de sécurité tandis que nous nous approchions de l'appareil. Premier sentiment : le Fouga CM 170 n'est pas aussi frappant qu'un avion de combat. Et son esthétique témoigne qu'il n'est pas de première jeunesse (sa réalisation remonte au début des années 50, après tout). Cependant j'avais dévoré suffisamment de récits sur celui-ci pour me rappeler que c'est un appareil d'entraînement, très agile et qui procure de belles sensations en fin de compte. Une minute plus tard, je me suis glissé dans le cockpit et l'équipe technique m'a sanglé à mon siège. Lorsque la verrière s'est refermée, le silence s'est fait. J'ai écouté, le coeur battant, le pilote effectuer sa checklist puis demander l'autorisation de décoller. L'appareil s'est alors placé en bout de piste, paré à décoller. Cette fois, j'y étais : un rêve allait devenir réalité sous peu. L'envol s'est fait en une poignée de secondes. Nous avons pris de l'altitude et commencé par une première phase tranquille. La verrière me donnait une vue panoramique remarquable sur la terre en dessous. Vue d'en haut et à cette vitesse, la terre était sublime. Après quelques minutes, l'appareil est redescendu. Pas pour atterrir, cependant : pour un vol à basse altitude. La sensation de vitesse s'est alors accrue. A certains moments, nous étions à peine à 10 mètres du sol ! Mais ce n'était encore rien à côté de ce qui m'attendait (et de ce que j'attendais impatiemment, vous pouvez me croire !) : la partie acrobatique. Quand le pilote m'a demandé si j'étais prêt, j'ai répondu avec un grand sourire... qui s'est figé la seconde d'après, quand cela a vraiment commencé. La première vrille m'a drôlement secoué. Puis l'appareil en a fait une seconde, enchaînant sur un tonneau. Wow ! Pas même le temps de retrouver sa respiration, dans ce boui-boui ?! Une poignée de vrilles plus tard, j'ai commencé à me sentir perdre conscience. J'ai contracté mes muscles au maximum, comme on me l'avait recommandé pendant le briefing. Ca devenait de plus en plus difficile de se concentrer à la fois sur la contraction, les questions du pilote, la vue et les sensations. Trop de choses se passaient en même temps. Après un looping et une série de tonneaux, même mon oreille interne a pris du retard : je ne pouvais plus distinguer la terre du ciel, ni même savoir où se trouvaient le haut et le bas ! L'appareil a atterri dix minutes plus tard, mais pas moi. Il a fallu plusieurs heures pour que je revienne sur terre ! Retrouvez plus de renseignements sur l'organisateur de ce vol en avion de chasse.

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